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Et un chapeau pour la 12, un ! |
Incipit :
Daniel Mercier monta les escaliers de la gare Saint-Lazare à rebours de la foule. Des hommes et des femmes descendaient autour de lui, attachés-cases à la main et même valises pour certains.
Sa famille partie chez ses beaux-parents, Daniel se retrouve seul dans une brasserie un peu huppée. Quelle n'est pas sa surprise au cours de son repas de voir s'installer le Président François Mitterrand à la table d'à côté. Côtoyer de si près le pouvoir, la célébrité le fait rêvasser. Mais l'histoire ne s'arrête pas là, le Président parti, Daniel tombe sur son chapeau, laissé sur un rebord, oublié par son propriétaire.
Autoportrait de l'auteur qu'il m'a envoyé (c) Antoine Laurain |
Je ne suis pas très nouvelles mais là la magie opère. La construction récursive du livre est élégante, comme les deux ailes d'un papillon, la première partie passe de personnage en personnage, la deuxième les reprend pour apprendre la suite mais dans l'ordre inverse avec un passage épistolaire en plein milieu. Excellent !
Baignant dans les années 80 et ses références culturelles, l'auteur revisite notamment la polémique sur les colonnes de Buren ou encore le nom de Mitterrand prononcé Mittrand comme un shibboleth utilisé par un certain milieu de droite. L'auteur réussit à chaque fois à rendre ses personnages très attachants voire émouvants et j'estime qu'il faut du talent pour y arriver en peu de pages.
Après une demande par mail d'autorisation d'insérer son portrait dans cet article, M. Laurain a eu l'extrême sympathie de m'envoyer un autoportrait rien que pour ce blog. Un grand merci !!! Son prochain ouvrage paraîtra en mars, à suivre.
Un roman emballant qui se lit comme du petit lait. Un vrai coup de cœur ! Il fera partie de ceux que je présenterai à la prochaine réunion du Club La Marguerite.
Note sentimentale : 10/10
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