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Fioritures entropiques |
Incipit :
Voici, pour commencer, quelques images : elles sont la part du plaisir que l'auteur s'offre à lui-même en terminant son livre.
Un livre assez autobiographique mais avec une distance aristocratique, l'auteur parle de lui à la troisième personne, ce qui m'a rappelé ma professeur de sixième, Mme Hecquet (Collège Sagebien à Amiens), gloire à elle qui m'a instruit, qui faisait de même à l'oral mais, symétriquement, en parlant de son interlocuteur. Je me rappelle d'une fois où, en me posant une question du style "Il a fait telle chose", je m'étais vu répondre "Qui ça ?", pour finir par comprendre que c'était de moi dont il était question. Bon vous vous en tapez royalement, je le comprends. Sous couvert d'une biographie et d'éléments intimes ou personnels (Je parle du livre là), c'est aussi une suite de réflexion sur le langage, grand dada de l'auteur, et plus largement de sémiologie, avec de nombreuses illustrations, parfois conceptuelles comme page 230 sur le signifiant sans signifié (Tout en illustrant un signifié, autre que celui qui n'est pas directement représenté). Je ne savais pas Roland Barthes peintre (plus d'une centaine d’œuvres, au moins une fois exposées à Beaubourg), ni aussi versé dans le piano. De brefs passages où je pense n'avoir pas compris grand-chose même si j'ai un début d'idée, ce qui peut faire court dans un exposé. La liste des illustrations, à la fin de l'ouvrage, donne plus de détails mais ce n'est pas pratique car les pages du début ne sont pas numérotées (!). Mais le papier est épais, glacé et cela rattrape un peu cet anomalie (Nan je déconne, c'est deux claques oui). C'est un livre par entrées, alphabétiques, qui peut vraisemblablement se lire dans le désordre. Cela fourmille d'idées et d’anecdotes, notamment sur les livres qu'il envisageait d'écrire. C'est autoréférencé de ses différents ouvrages, sorte de hub d'accès à sa bibliographie. Sa mort est évoquée dans La septième fonction du langage, sorte de livre hommage, en tout cas plus hommage que Le Barthes sans peine qui, dit-on, aurait blessé l'amour-propre de Barthes. Et je peux le comprendre. A la lecture de ce R.B. par lui-même on devine aisément quelqu'un de sensible, de bienveillant, qui souhaitait, à sa manière, participer à la grande aventure humaine. Oula je m'emballe. Bref, un livre qui m'a accompagné ces dernières semaines, puisant de temps à autres quelques morceaux choisis.
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Tab n° 19 : Déchirure II ou la 6ème extinction |
Les cris des bêtes sont des sténographies sensorielles dans l'espace. Tel était le langage premier de l'homme.
Malcolm De Chazal
Malcolm De Chazal
Note (Du livre pas de la peinture) : AAAAAAAA
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